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segunda-feira, 29 de julho de 2013

Eles comem tudo


«On en est au point où le Fonds monétaire international (FMI) s’inquiète… Après avoir longtemps proclamé que la « dispersion des revenus » était un facteur d’émulation, d’efficience, de dynamisme, il observe que 93 % des gains de croissance réalisés aux Etats-Unis pendant la première année de reprise économique ne sont allés qu’aux 1 % d’Américains les plus riches. Même au FMI, cela paraît trop. Car, toute considération morale mise à part, comment assurer le développement d’un pays dont la croissance profite de plus en plus à un groupe étriqué qui n’achète plus grand-chose, tant il dispose de tout ? Et qui, par conséquent, thésaurise ou spécule, alimentant un peu plus une économie financière déjà parasitaire. Il y a deux ans, une étude du FMI rendait donc les armes. Elle admettait que favoriser la croissance et réduire les inégalités constituaient « les deux faces d’une même pièce ». Les économistes observent d’ailleurs que des secteurs industriels dépendant de la consommation des classes moyennes commencent à manquer de débouchés dans un monde où la demande globale, quand elle n’est pas asphyxiée par les politiques d’austérité, privilégie les produits de luxe et le bas de gamme.»

Serge Halimi 
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/HALIMI/49056

«Even the IMF is getting concerned: after long proclaiming that “income disparities” drive imitation, efficiency and dynamism, it noted that 93% of the growth gains achieved in the US in the first year of the economic upturn profited only America’s richest 1%. That was too much even for the IMF. Leaving aside moral considerations, how can you assure the development of a country if its growth increasingly profits a tiny group who don’t buy much as they already have everything? And who consequently either save or speculate with their money, further fuelling an already parasitic financial economy. Two years ago an IMF study conceded that favouring growth and reducing inequality were “two sides of the same coin”. Economists are moreover noticing that industrial sectors which depend on middle-class consumption are beginning to struggle in a world in which global demand — when not throttled by austerity policies — prefers either luxury goods or bargain products.»


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